Il ne chante pas pour faire joli, King Kalabash. Avec « DEAD ZONE », il plante un drapeau dans le décor : ici, c’est la zone morte, celle qu’on évite, qu’on oublie, mais où lui choisit de poser sa voix. Porté par une instru reggae qui transpire la lucidité, il scande un message fort, presque viscéral, sur fond de réalités qu’on préfère souvent ignorer. « Trop de sang qui coule, il y a comme un malaise », balance-t-il, sans filtre, droit dans les tympans et les consciences. Le clip, signé Larry Labinsky pour AdropMedia, est un petit bijou de mise en contraste : lumière brute, cavalcade solitaire sur un cheval, et soudain, une casse automobile digne d’un western post-apocalyptique. Un décor qui oppose nature et chaos mécanique, pour mieux souligner l’urgence du propos. À découvrir maintenant sur MP4 France, pour ceux qui aiment quand la musique pense et panse à la fois.
King Kalabash : artisan des mots, forgeron de messages
Derrière le blaze incandescent de King Kalabash se cache un créateur aux racines profondes et à la vision affûtée. Né en Martinique, grandi en Guadeloupe, il sculpte d’abord la matière avant de ciseler le son. À ses débuts, c’est avec la calebasse, le bambou et la noix de coco qu’il laisse parler son intuition. Puis vient 1988, son retour sur l’île, et le choc des premiers soundsystems. En 1992, il cofonde le duo Big Famili, qui imposera un style bigarré mêlant créole, anglais, français, soul, hip-hop et jazz. L’aventure continue en 1999 avec la création de Black House Music, un label indépendant qui portera ses projets et ceux d’autres voix libres. De « Love is The Only Solution » à « Dadadam », en passant par « Boom Smile », King Kalabash enchaîne les titres qui questionnent, qui bousculent. Et ce n’est pas fini : « DEAD ZONE » n’est qu’un extrait… Gardez un œil sur King Kalabash.
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